Actu-ecolo Interdire l’utilisation des sacs plastiques non bio dégradables pour préserver l’environnement et la santé des populations 29 sept. 2016
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Utilisés comme contenant pour transporter ou emballer divers produits, les sacs plastiques font partie intégrante de notre quotidien depuis quelques décennies. Transparents, colorés ou à motifs, leurs flexibilités en font un allié privilégié des consommateurs à travers le monde.

Cependant, bien que pratiques, les sacs plastiques constituent un réel danger aussi bien pour l’environnement que pour la santé. En effet, si leur fabrication à base de polyéthylène qui est un dérivé du pétrole (énergie fossile) ne dure que quelques secondes, leur utilisation à peine une vingtaine de minutes, leur décomposition dans l’environnement quant à elle peut durer jusqu’à 4 siècles !

Les sacs plastiques, première source de pollution des fonds marins.

Selon un rapport du Forum économique mondial et de la Fondation Ellen MacArthur publié en janvier 2016, 311 millions de tonnes de sacs plastiques ont été produits dans le monde en 2014 alors que la quantité de sacs produits en 1964 n’était que de 15 millions de tonnes soit une augmentation de 296 millions de tonnes en un demi-siècle. Malheureusement, cette boulimie en sacs plastiques risque de doubler dans les vingt prochaines décennies si la tendance actuelle persiste.

Ce qui ne sera pas sans conséquence sur la biodiversité et la santé puisque la plupart de ces sacs finissent dans la nature sans être recyclés au préalable. On estime d’ailleurs à 150 millions de tonnes, la quantité de déchets plastiques qui se retrouve dans les fonds marins et océaniques. Ce constat amer a emmené la Fondation Ellen MacArthur et le Forum économique mondial à conclure que « si on ne fait rien, il devrait y avoir plus de plastiques que de poissons (en poids) dans les océans d’ici 2050 ».

Des risques sanitaires élevés

Si les sacs plastiques étouffent les écosystèmes marins et océaniques, bloquent les systèmes d’évacuation des eaux et créent des inondations dans les villes, ils représentent autant un sérieux danger pour la santé des animaux que des humains. En effet, les poissons et fruits de mer raffolent de plus en plus des particules de plastiques qui se retrouvent dans les fonds marins. Ces animaux marins plus tard finissent dans nos assiettes ce qui revient à dire qu’indirectement, nous consommons également des sacs et particules plastiques. Cette consommation peut se révéler toxique voire cancérigène pour notre organisme. Il urge donc que des dispositions légales et de contrôle soient mise en œuvre pour interdire définitivement la production et la commercialisation des sacs plastiques non biodégradables dans les centres commerciaux, les marchés, et boutiques.

Interdiction progressive des sacs plastiques en Afrique

Certains pays comme le Rwanda, l’Afrique du Sud (les pionniers en Afrique), la Tanzanie, le Togo, le Gabon, la Somalie, le Botswana, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Maroc, le Niger, le Tchad, le Cameroun, le Mali, l’Algérie… ont déjà pris la mesure de la situation et ont interdit la production ou la commercialisation des sacs plastiques sur leurs territoires. Cependant, des efforts restent encore à faire face à la résistance de certaines populations qui en ont fait leurs sources principales de revenus. Par ailleurs, au nom de la préservation du patrimoine naturel commun et de la santé, l’interdiction de la production et la commercialisation des sacs plastiques non réutilisables doit être généralisée à tous les pays.

Accompagner la reconversion des acteurs de la plasturgie

Pour ne pas se confronter à la résistance cinglante des populations en Afrique notamment celles qui vivent de ce commerce, il est indispensable dans un premier temps de mener une vaste campagne de sensibilisation pour informer sur les dangers liés aux sacs plastiques non biodégradables. Des mesures opérationnelles de reconversion de ces dernières dans d’autres activités lucratives doivent être parallèlement proposées pour les accompagner dans leurs nouvelles activités avant l’application stricte de la loi sur l’interdiction de ces sacs. Il y va de la stabilité sociale et économique des pays quoi que la mesure d’interdiction soit salutaire pour tous.

#Afrique #Sacs plastiques #Nonbiodégradables

 

Aurelle Christelle Gnidehoue

Consultante Communication digitale, événementiel et RSE