Au XIX -ème Siècle, dans une ville jadis qualifiée de « ville de boue » par certains de ses illustres contemporains, gouvernait un préfet très attaché à la propreté, au respect des règles d’hygiène et d’assainissement.
Alors, le 24 Novembre 1883, afin de débarrasser cette ville de ses nombreuses crasses et immondices, il prit en sa qualité de préfet, un premier arrêté préfectoral pour contraindre les propriétaires des immeubles à fournir à leurs locataires des récipients munis de couvercles dans lesquels ces derniers devraient désormais déposer leurs déchets solides ménagers.
En vue de renforcer une gestion efficace des déchets produits dans la ville, le préfet pensa également à la dimension (40 à 120 litres) et à la différenciation des contenus de ces récipients à ordures ménagères. En effet, il avait prévu dans l’arrêté : un récipient pour les produits dégradables, un pour les papiers et les chiffons et un autre pour les verres, la faïence ou les coquilles d’huitres. Ainsi, naquit à la fois le tri et la collecte sélective des déchets de même que la révolution de ces récipients à ordures ménagères communément appelés « Poubelles » en référence au nom du préfet de la Seine, Eugène René Poubelle (1831-1907) qui les initia dans la ville de Paris.
Cette réforme innovante quoique salutaire pour la ville de Paris et ses habitants ne rencontra pourtant pas en son temps l’adhésion populaire. Il aura fallu des décennies pour que l’utilisation des poubelles soit appropriée par les citadins. En parallèle, ceux-ci doivent impérativement payer une taxe pour l’enlèvement de leurs ordures ménagères vers les décharges municipales situées en dehors des leurs habitations et des centres urbains.
Dès lors, grâce à l’aménagement de ses centres urbains et la gestion rationnelle de ses ordures ménagères, Paris est passée du statut de « ville crasseuse » à celui de « Ville lumière ». Elle draine vers elle chaque année, des millions de touristes qui contribuent à sa dynamique et à son attractivité économique et territoriale.
En tant que citoyen aspirant à vivre dans un cadre sain et durable, nous devons impérativement faire l’effort de nous abonner spontanément auprès des services de collecte et de ramassage des ordures ménagères dans nos villes, peu importe le pays dans lequel nous vivons.
L’assainissement et la beauté d’une ville dépendent énormément de l’engagement de toutes ses parties prenantes notamment de ses habitants. De ce fait, à l’heure actuelle où la préservation de l’environnement est plus que jamais un sujet d’actualités face au changement climatique, il urge que nous devenions des citoyens éco-responsables, capable de comprendre et d’accompagner concrètement les politiques de développement durable mise en œuvre dans nos villes.
Vivre dans une ville propre et durable a un prix. Êtes vous prêts à payer ce prix afin de vous garantir un cadre de vie assaini et une bonne santé ?
Aurelle Christelle Gnidehoue
Consultante Communication digitale, événementiel et RSE
Source : Planète Écho